LVMH s'explique sur la reprise de Lejaby

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www.boursier.com , modifié à
Le patron du numéro un mondial du luxe affirme qu'il a décidé de s'engager dans ce projet pour des "raisons purement techniques"...

Il n'y a pas eu de motivation politique dans la décision de LVMH de reprendre Lejaby. Bernard Arnault, le patron du groupe de luxe, s'est expliqué ce matin sur les conditions de ce sauvetage au micro de France Info. "Que Nicolas Sarkozy, le président de la République, s'intéresse au sort de l'emploi, rien de moins normal. Mais encore une fois, nous avons fait cet investissement pour des raisons purement techniques. C'est le fournisseur de Vuitton qui nous a contactés en premier", s'est-il défendu. "Nous avons, depuis des années, une progression de nos entreprises de maroquinerie qui nous amène tous les ans à engager plusieurs centaines d'artisans en France. Et quand un de nos fournisseurs de la région d'Yssingeaux nous a fait part de son intérêt pour ce site nous avons étudié le dossier très attentivement. La réponse étant positive nous avons décidé d'allouer une capacité de production de plusieurs années à ce fournisseur. Et je dois dire que le groupe LVMH est très fier de permettre le sauvetage de l'emploi dans cette usine." Le chef de l'Etat doit recevoir ce vendredi à l'Elysée les ouvrières d'Yssingeaux, qui se sont battues à grands renforts d'interventions médiatiques pour sauver leurs emplois. Nicolas Sarkozy avait promis dans son intervention télévisée de ne "pas laisser tomber Lejaby", ce qui a nourri les rumeurs d'une intervention commandée de sa part. Les salariées ont en effet appris mercredi qu'une offre de reprise allait être déposée par le maroquinier Sofama, un fournisseur de Louis Vuitton.