Des cités alimentées en armes de guerre

Pour transporter les armes, les trafiquants interpellés mardi dans le Val-d'Oise utilisaient une méthode habituellement pratiquée par les trafiquants de drogue, celle du "go fast".
Pour transporter les armes, les trafiquants interpellés mardi dans le Val-d'Oise utilisaient une méthode habituellement pratiquée par les trafiquants de drogue, celle du "go fast". © GUILLAUME BIET/EUROPE 1
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Frédéric Frangeul avec Guillaume Biet , modifié à
Six personnes, qui pratiquaient la méthode du "go fast", ont été interpellées mardi à Gonesse.

Un réseau démantelé. C’est un joli coup de filet. Six personnes, dont cinq Serbes de Bosnie, ont été interpellées mardi à proximité d’un hôtel de Gonesse, dans le Val-d’Oise, et une quarantaine d'armes ont été saisies. L’opération, menée par la section de recherches de Versailles, appuyée par le GIGN, a permis de mettre au jour un trafic d'armes de guerre destiné à alimenter des cités de la région parisienne. Agées d’une trentaine d’années, les six personnes interpellées ont été placées en garde à vue.

Des voitures aménagées.  Pour transporter les armes, les trafiquants utilisaient une méthode habituellement pratiquée par les trafiquants de drogue, celle du "go fast" :  une voiture "ouvreuse" et une voiture "porteuse" roulent à grande vitesse en direction de leur objectif. Pour dissimuler leur marchandise, les trafiquants avaient aménagé des caches dans leur voiture. Les enquêteurs soupçonnent les trafiquants d'avoir effectué plusieurs voyages, avec une quinzaine de voitures différentes.  

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Un trafic juteux. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont mis la main sur 11 kalachnikovs AK47, 17 armes de poing, 3 pistolets mitrailleurs Scorpio, 8 pistolets automatiques, 20 chargeurs avec munition et 5 silencieux. Les kalachnikovs, achetées entre 150 et 300 euros l’unité dans les pays de l’Est, étaient revendues entre 1.500 et 2.000 euros en région parisienne, selon les informations d’Europe 1. Mercredi matin, le ministre de l’Intérieur s’est rendu à la gendarmerie de Roissy-en-France, dans le Val-d’Oise où il s’est fait présenter les armes saisies.