Quand il fait gris, les e-marchands sourient

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Sophie Amsili , modifié à
Quand le thermomètre plonge, les achats en ligne grimpent, selon une étude de Priceminister.

La tendance. Le mauvais temps ne nuit pas seulement au moral, mais aussi au compte en banque des internautes. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par le site de commerce en ligne Priceminister et publiée vendredi. Se concentrant sur Paris, Lyon et Marseille, l'étude compare, d'une part, les achats réalisés sur le site et, d'autre part, les relevés de température et de précipitations de Météo-France. Résultat, les e-marchands ont pu confirmer leur intuition : la grisaille pousse les consommateurs à rester chez eux et à craquer sur de petits achats.

Côté températures, cette tendance s'observe dans les trois villes étudiées : quand le thermomètre descend, les compteurs de Priceminister, eux, grimpent. Le phénomène est encore plus marqué en période de grand froid, lorsque la température est inférieure à 5°C : dans les trois villes, le chiffre d'affaires enregistré sur le site est 1,5 fois supérieur à celui des journées de beau temps, lorsque la température excède 25°.

La pluie affecte plus les Marseillais. Plus surprenant, la pluie n'affecte pas autant les habitants des trois villes. Les Parisiens, habitués à devoir braver le mauvais temps, changent peu leurs habitudes d'achat (+1% les jours de pluie). A l'inverse, les Marseillais préfèrent nettement se réfugier sur leur ordinateur plutôt que sortir leur parapluie. Leurs achats en ligne bondissent ainsi de 15%. A mi-chemin, les achats des Lyonnais progressent de 7,9% lorsqu'il pleut.

"Des achats d'impulsion". Les produits culturels font partie des catégories qui profitent le plus de ce mauvais temps, constate Olivier Mathiot, directeur marketing de Priceminister, joint par Europe 1. "Des DVD, des jeux vidéos, des livres… Ce sont des achats d'impulsion, faits par des gens qui ont un peu de temps, qui sont coincés chez eux." Ces achats pour le plaisir restent mesurés : "ils achètent souvent des petits produits autour de 20 euros", précise Olivier Mathiot.

Puisque les habitudes d'achat en ligne suivent les variations de la météo, l'étude propose d'ouvrir la voie à une stratégie marketing adaptée : "Pourquoi ne pas imaginer des systèmes de prévisions budgétaires ou d’achat de publicités ciblées qui prennent en compte le facteur climat", propose ainsi Olivier Mathiot. Par exemple, lancer une campagne de promotion pour des DVD dès les premières gouttes de pluie. Des promotions qui pourraient prendre le nom d'"offres-thermomètre".